Édito

Une revue internet consacrée à la thérapie EMDR, pourquoi?


Pour rappeler avec force tout d’abord que notre but est la guérison, la résolution des problèmes posés par le patient et que nous devons tout mettre en oeuvre pour y arriver. Le Psychothérapeute est étymologiquement celui qui soigne l’âme (psukhê-therapeuien). Il doit pouvoir répondre à l’attente de ceux qui le consultent. La résolution des problèmes n’est pas toujours aussi compliquée qu’elle paraît de prime abord.

  • Pour faire mieux connaître des protocoles de soins, et principalement ceux que la découverte de la thérapie EMDR a permis, ayant pour objectif déclaré, conformément aux voeux du patient, la solution des problèmes posés, l’amélioration de son bien-être et de ses performances, l’agrandissement de son espace vital et la sédation, si possible, de toute sa symptomatologie.
  • Pour faire pièce à de trop nombreux à priori dont :

• « On n’attaque pas le symptôme de front »

• « Un même thérapeute ne peut pas soigner plusieurs personnes d’une même famille »

• « Pour faire une thérapie profonde et sérieuse, il faut que ce soit dur, pénible et que ça dure long temps ». Autrement dit plus on souffre et ressasse, plus on va loin. Mutatis mutandis, on pourrait de même affirmer : Plus on passe d’années, surtout si elles sont difficiles, à présenter son baccalauréat, plus on approfondit la question. Un élève sérieux devrait faire de même pour chaque classe. Loin de l’idée de la faute et de son corollaire la Rédemption, il est dur de faire admettre qu’il y a plus de possibilités de changement dans la détente, la facilité et le plaisir que dans la crispation, la difficulté et la souffrance. Un changement durable peut être alors, le cas échéant, très rapide.

• « Il faut être à l’écoute de son patient”. Certes, mais ce n’est pas suffisant. Il faut avant tout comprendre et savoir se servir de sa compréhension afin de pouvoir mettre en oeuvre les outils propres à l’obtention du changement désiré

• « Ce sont les mots qui soignent au cours d’une cure par la parole ». Hélas non le croire, c’est tomber dans un piège et engager la thérapie dans une voie sans issue. Les mots peuvent n’être que simple ritournelle, processus stérile de décharge émotionnelle à vocation répétitive, simple relation de faits. Non, ce ne sont pas les mots qui soignent, mais le sens qu’ils véhiculent. Le primat est sémantique. La force est dans le sens. Celui-ci, peut s’exprimer par autre chose que des mots : un geste, une attitude, une expression, une situation et pour ce qui concerne la thérapie EMDR des mouvements oculaires par exemple. Le thérapeute doit y être sensible et savoir répondre en utilisant soit le canal sémantique le mieux approprié, soit des canaux non verbaux mettant surtout en œuvre le retraitement neurologique de l’information.

• Je terminerai brièvement l’énumération non exhaustive d’une trop longue liste par le fameux : « Pour obtenir un changement il faut beaucoup de temps ». Comme le lecteur le verra illustré par de nombreux exemples, c’est une idée toute faite, bien que fort répandue, que la clinique vient régulièrement contrecarrer. Tout dépend du cas, du problème, et surtout de la formation et des capacités du thérapeute. L’histoire d’une thérapie est avant tout celle de la rencontre en un temps donné de deux êtres humains capables de développer un espace de soin commun malgré des origines et des parcours personnels différents.

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  • Pour dénoncer le concept de thérapie brève. Il n’y a de fait que des thérapies plus ou moins adaptées à leur objet. Comme nous le disions plus haut, la valeur d’une thérapie est indépendante de sa durée. La thérapie EMDR n’est pas une fast-thérapie dans le sens d’une thérapie au rabais, mais une thérapie pour laquelle les buts à atteindre, les cibles à traiter, ont été très précisément définis et pour laquelle le thérapeute après avoir repéré les fixations, obstacles au changement, met tout en oeuvre pour mobiliser les forces de vie et les processus naturels de guérison dans les meilleurs délais. Et ceux-ci peuvent être très brefs. « Les choses sont souvent moins compliquées qu’elles le paraissent » répétait Milton Erickson. La durée d’une thérapie dépend donc étroitement de l’ambition des buts fixés, des outils thérapeutiques utilisés et de l’habileté professionnelle du thérapeute pour les atteindre.
  • Pour ne pas soigner tous les gens de la même manière, en adoptant une attitude unique et constante indépendamment du cas. Que penseriez-vous d’un médecin qui appliquerait le même traitement quelle que soit la pathologie : Infarctus, ulcère d’estomac, cor au pied, etc. ? Afin d’en assurer le meilleur déroutement possible, le thérapeute doit adapter en permanence le soin à chaque séance.
  • Pour ne pas se contenter d’un : Ça marche ! triomphant. Les conditions de la cure demandent chaque fois à être redéfinies, les mécanismes en oeuvre à être analysés dans des termes communs de préférence neurocognitifs. Mais sans faire d’exclusive et, le cas échéant quand cela paraît plus appropriés, en utilisant d’autres approches comme la psychodynamique, la psychanalyse, la théorie des états du Moi, la systémique, etc. Même si nous pensons que la théorie doit servir la clinique en lui restant fidèle et non l’inverse, nous laisserons une place importante à l’hypothèse. Nous ne saurions nous contenter d’un simple exposé de cas ou de la description de méthodes fussent-elles couronnées de succès, si nous restons ignorants du pourquoi et du comment de leur action. Certes, avec Virginia Satir on peut dire que si le patient tombe dans une fosse à purin, la première chose à faire est de l’aider à en sortir, mais après, quand on a du temps, en tant que thérapeute, on doit, pour des raisons heuristiques, chercher à savoir pourquoi.
  • Pour diffuser un savoir issu de notre exercice professionnel et, surtout, ne plus voir souffrir inutilement encore des milliers de victimes de traumatismes psychiques sachant que nous disposons aujourd’hui avec la thérapie EMDR d’un outil thérapeutique parfaitement adapté à la résolution rapide d’une souffrance qui n’a que trop durée. Cette revue avec ses multiples témoignages, études et réflexion devrait éclairer de nombreux spécialistes et médecins qui n’ont aucune information sur la méthode ou des informations insuffisantes. Tout ceci constituera un premier grand espace d’expression.
  • Pour donner aussi la parole en un même lieu, loin de tout exclusive sectaire, de tout esprit partisan et de chapelle, à d’autres voix thérapeutiques ayant généralement comme caractéristique commune de s’ignorer les unes les autres. Même si le protocole qui la définit est rigoureux la thérapie EMDR est une thérapie ouverte, « synclétique » selon le mot de Francine Shapiro. Ses membres ont tous connu d’autres approches qui ne peuvent qu’enrichir leur pratique de la thérapie EMDR. L’anatomie psychique humaine est uniforme. Toutes nos pensées, tous nos actes et toutes nos manifestations somatiques obéissent à ses lois. Nous devons considérer des points de vue différents, même s’ils s’expriment, à priori, dans un langage différent construit à partir de références différentes, comme complémentaires et enrichissants dés lors qu’ils embrassent du regard le même objet. Loin de Babel, nous souhaitons rassembler et redéfinir en commun, dans un même espace conceptuel des ensembles aujourd’hui disjoints. Le développement des neurosciences cognitives dont la thérapie EMDR est une application devrait permettre la réalisation de ce vœu. Ainsi sera constitué un deuxième espace de réflexion.
  • Pour que le champ de la pensée reste ouvert sur tout ce qui est humain, une troisième partie important de la revue sera consacrée à la science, à la philosophie et à l’art. Bien qu’annoncé plus brièvement que les autres, cet espace n’en sera pas moins nourri, du moins je l’espère. Il sera notre troisième espace de réflexion.
  • Pour que cette revue vous aide à redéfinir et prolonger votre formation de thérapeute, si vous l’êtes, à partir de trois critères :

• Avoir une formation théorique et clinique la plus approfondie possible dans tous les domaines qui touchent à notre exercice, et principalement en sciences humaines, neurologie, psychologie clinique, sciences cognitives, et à ses applications : thérapie EMDR, hypnose, psychothérapies, psychiatrie, psychanalyse, etc.

• Savoir mettre en oeuvre cette culture dans Le hic et le nunc de la pratique clinique, ce qui implique pour le thérapeute une formation et une pratique à la fois de la thérapie EMDR mais aussi de disposer d’une maîtrise sémantique de l’intervention et le cas échéant de l’interprétation, non seulement au niveau du fond, mais aussi au niveau de la forme qui l’exprime. Si tout n’est pas possible en psychothérapie pour des raisons éthiques évidentes et souvent techniques, on peut en revanche affirmer que beaucoup de choses utiles (actions et propos) le sont qui doivent être connues, utilisées et approfondies.

• Retirer de l’analyse de votre travail d’autres informations propres à faciliter la compréhension d’autres patients et les partages collégialement.

  • Pour qu’ainsi cette revue soit votre revue. Vous pourrez envoyer vos textes. Ils seront appréciés par notre comité de lecture et retenus en fonction de leur apport. Vous pourrez aussi intervenir directement sur notre forum et répondre à des articles.
  • Pour, enfin, 116 ans après la thèse de doctorat ès lettres de Pierre Janet (L’automatisme psychologique – 1889) et 105 ans après les Études sur L’Hystérie de Freud, pouvoir retrouver l’esprit pionnier qui fonda respectivement la recherche en psychothérapie et la psychanalyse et par la suite donna naissance à une efflorescence de divers courants psychothérapeutiques dont la thérapie EMDR me paraît être un des plus prometteurs.

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2 Réponses pour Édito

  1. DESLYS dit :

    Je suis à l la recherche d’un thérapeute ds le Pays de loire qui pratique l’EMDR, purriez-vous me renseigner svp Merci

  2. Pingback : La psychothérapie EMDR expliquée par l’anatomie psychique | EMDR Revue – Théorie et clinique thérapeutiques