D’après Forestie, il faut voir ici un moyen pour observer un individu isolé en le considérant comme un système. C’est aussi un moyen mnémotechnique de cerner les définitions et les différences des entités nosographiques.
Du point de vue psychologique, on peut distinguer quatre corps à l’homme ou plus exactement quatre façons de percevoir son corps. Cela aide à classer les différentes physiopathologies mentales ; surtout à bien les séparer les unes des autres puisque les mécanismes ainsi mis en avant, qui les créent ou les pérennisent, apparaissent comme très spécifiques. Mais c’est aussi intéressant dans une approche pragmatique de la thérapie que ce soit parce qu’on travaille avec la symbolisation interne ou que l’on crée des dissociations qui permettent de considérer la personnalité d’un individu tout seul comme un système auquel s’appliquent toutes les règles de la théorie systémique.
A) La réalité intérieure
Deux corps sont plus orientés vers le monde intérieur du sujet :
_*1) Le schéma corporel C’est le corps objectif, celui qui se mesure, qui se pèse, qui a telle ou telle qualité physique. On peut le toucher, le sentir avec le nez, ou le faire toucher sentir etc. Nous l’avons en mémoire à un point tel que l’on peut en suivre mentalement les contours, les volumes etc. Lorsqu’il y a un problème à ce niveau, nous sommes devant un hypochondriaque, un sujet qui a des plaintes incessantes, et caractéristiques. Il se plaint non pas d’une douleur mais de l’anxiété qu’il a de savoir si tel ou tel organe est normal. Nous ne sommes pas chez l’hystérique, c’est l’état de santé de ses organes internes qui l’inquiète ; la constipation, le cœur, etc… Il ne cherche pas tant à avoir des médicaments dont il connaît l’inefficacité que des examens, des radio, des scanners, des fibroscopies qui seuls sont susceptibles d’aller voir dedans si tout est vraiment OK. On a décrit récemment des accros des thérapies psychologiques, sortes d’hypochondriaques qui veulent toujours vérifier si la cervelle est « normale ». En général, le jour où effectivement on leur trouve un cancer ils ne s’effondrent pas, ils l’ont toujours su et ils se battent avec les médecins contre un ennemi enfin identifié.
_*2) Le corps sensible. C’est le corps tel qu’on peut le percevoir avec ses sensations et non plus avec ses sens. On se sent bien ou mal dans sa peau. On travaille la respiration profonde en relaxation que l’on suit jusque dans le bas-ventre. On peut se sentir inhibé ou en pleine forme avec un corps auquel on fait confiance pour le sport, le travail physique etc. Ce corps sensible est en première ligne dans les pathologies mentales où le corps somatique devient flou, dans les déstructurations de la personnalité chez le schizophrène, le dépressif grave. On trouve aussi des personnalités où les sensations qui remontent du corps sont une des bases de la pathologie, dans les délires de possession, les cénesthopathies, le LSD qui donne un schéma corporel fluctuant. Enfin ajoutons, mais nous sommes à la limite de la pathologie, un groupe de personnalités qui négligent plus ou moins totalement les trois autres corps parce qu’elles sont habitées par un idéal très fort, les artistes, les grands mystiques, les créateurs de sectes etc.
Schéma corporel et corps sensible sont deux façons d’appréhender la réalité de son propre être intérieur ; L’un est plus matérialiste, il veut les chiffres de la VO2 max, de la pression artérielle. L’autre serait plus sur le versant fonctionnel. C’est lui qui renseigne sur la souffrance, le bien-être d’une façon totalement indépendante du schéma corporel ou des autres corps. L’obèse, le sujet handicapé, le grand malade quelques fois se sentent bien dans un corps que nous jugerions déformé.
Les deux corps suivants sont tournés vers l’extérieur
B) La réalité extérieure
_*3) L’image du corps. C’est la photo, le portrait que je veux montre aux autres. Ou plutôt c’est la photo que je crois que les autres voient en me regardant. La sexagénaire qui se farde et s’habille en mini jupe veut donner l’image de l’éternelle jeunesse qui arrive toujours à attirer le regard des hommes mais elle a quand même soixante dix ans, des varices et un dentier. Ce n’est pas une critique négative, ça prouve aussi qu’elle veut continuer à vivre, à rechercher le bonheur, à donner l’image de quelqu’un qui se bat, qui ne baisse pas les bras. La pathologie de l’image du corps c’est bien sûr l’hystérie. L’hystérique se présente avec une affection cette fois-ci bien évidente ; elle est paralysée, elle tombe dans les pommes quand il y a du monde. Il lui faut un public averti comme on dit au théâtre puisqu’il a un rôle à jouer de tout premier plan. Il faut qu’il la soigne, la materne, qu’il soit touché par ses jérémiades, plein de sollicitudes etc..
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_*4) Le corps social. On définit quelqu’un en disant de lui « Tiens ! Voila le médecin, le jouer de foot, le toxico etc. ». C’est-à-dire qu’immédiatement on le situe en donnant sa place hiérarchique dans la société. Parfois avec quelques attributs qui en font une personnalité originale, bien à part : « C’est un bon médecin mais avant 10 heures, après il est trop saoul ». Les pathologies du corps social regroupent des syndromes qui tous se caractérisent par un besoin d’affirmer sa place sinon au soleil du moins dans la société, son rang dans la hiérarchie sociale. Les paranoïaques mégalomanes plus ou moins rigides, avides de pouvoir de promotions, de décorations, de reconnaissances. Lorsque ce corps prend le dessus au détriment des autres on risque la catastrophe, l’effondrement de toute la personnalité. Le burn-out touche des gens qui ont beaucoup investi affectivement dans une profession, un sacerdoce social, les assistantes sociales, les professeurs, et qui parce qu’ils sont rejetés de la part de la direction, des collègues ne trouvent plus de sens à donner à leur vie aussi bien sur le plan personnel que dans leur vie affective. C’est donc différent du surmenage même s’il s’accompagne de déprime quand on se sent incapable de supporter une charge de travail trop forte ou du harcèlement dans lequel on se voit en victime. Dans le burn-out c’est toute la personnalité qui est affectée, une sensation de miroir brisé. On trouve aussi des grands artistes, des grands sportifs, tout un tas de gens qui ont vécu en haut de l’affiche pendant longtemps et qui se retrouvent incapables d’affronter une vie désormais dans l’ombre lorsque la carrière médiatique est passée. C’est là aussi que l’on trouve le Münchhausen, la maladie factice qui n’est factice du tout puisque c’est une vraie maladie qui peut aller jusqu’à l’amputation. Il s’agit d’un sujet en général une femme, et une femme d’un milieu proche du médical, infirmières, psychologues peut-être, qui ne conçoit sa vie que parce qu’il présente un intérêt pour le corps médical. Cet intérêt étant lié au fait qu’il est porteur d’une pathologie grave, originale si possible, il va se la fabriquer ou la fabriquer chez son enfant dans le Münchhausen par procuration. Ce n’est pas un simulateur, il ne cherche ni passe droit ni argent mais une vie sociale avec une reconnaissance élevée dans le monde médical.
C) Physiopathologie et approche thérapeutique
L’homme ne se situe à l’état normal intensément dans un de ses corps que pendant un temps limité, jusqu’à ce que la mise en jeu d’un autre redonne un équilibre, fasse contre poids. Lorsqu’un sujet souffre sans cause bien définie, il souffre dans son corps sensible. Il peut évacuer ce trop plein d’énergie vers le schéma corporel avec tout une gamme d’affections somatiques. En thérapie une reprise de conscience du fait qu’il a un corps physique par la relaxation, les techniques de respiration, le sport etc….fait logiquement penser à utiliser ces techniques corporelles pour apaiser les tensions internes. Il peut se tourner vers le monde extérieur, le corps social soit en refusant la société et toute forme de hiérarchie, marginaux, routards, névroses d’échec, soit par une fuite en avant dans le sport, le travail, le Münchhausen pour s’affirmer en tant qu’être social pour ne plus avoir à vivre les souffrances internes du corps social. L’autre alternative vers l’extérieur est la mise en avant de l’image du corps avec un versant pathologique quand on en arrive à une tyrannie exercée sur l’entourage ou un versant positif de recherche de bénéfices secondaires, les handicapés qui font des choses extraordinaires comme le sport de haut niveau, les anciens alcooliques qui veulent en amener d’autres au sevrage dans des associations ou ils se montrent et son reconnus comme exemples à suivre, des modèles. Lorsque c’est le corps social qui devient défaillant, faillite, chômage, divorce, retraite etc. les autres corps vont être sollicités avec plus ou moins de bonheur. On aura l’image de celui qui s’effondre ou de celui qui se bat, de celui qui se penche sur des douleurs somatiques, des sensations intérieures « qui tant qu’elles ne sont pas réglées » l’empêchent de chercher à réagir ou de celui qui se bat malgré tout, de celui qui se montre résilient.
Notons que l’on peut regrouper ces corps selon qu’ils sont plutôt figés (schéma corporel et image du corps) ou dynamiques (les sensations du monde intérieur et le corps social) en permanence confrontés aux relations extérieures.
Une approche diachronique de l’étude de ces quatre corps nous fait introduire la notion du temps. Prenons le développement de la personnalité, le nouveau-né n’a au début qu’un corps sensible ou plus exactement il n’est qu’un corps sensible. Il a faim, il a sommeil, il ne se différencie pas de sa mère. Puis il pose des limites dans son environnement, il se différencie de sa mère. Un jour il découvre que celle-ci réagit en fonction de l’image du corps qu’il lui présente puis il cherche à comprendre son schéma corporel et comment il peut l’utiliser pour marcher jouer, se présenter aux autres, etc. La mémoire contient tout ce que chaque corps a déjà vécu et la projection d’un devenir envisagé ce qui modifie la façon de vivre à l’instant présent ce qui se passe dans ce corps là. Une douleur que l’on reconnaît que l’on explique trouve un sens qui permet de la supporter, de ne pas se laisser écraser par tant de détresse. Se retrouver sans emploi pour cause de retraite programmée et préparée en conséquence est autre chose qu’un licenciement qui n’a pas de sens, qui parait inconcevable, qui n’a pas était prévu ou qui ressemble à ce que l’on a déjà mal vécu une fois.
Le corps humain est un espace de dimention 4 dont on ne peut appercevoire qu un sous espace de dimention 3. (XYZ)=1ER CORPS (XYT)=2EME CORPS (XZT)=3EME CORPS (YZT)=4EME CORPS