Les cinq premières minutes

Pendant les cinq premières minutes, Soyez profondément à l’écoute de votre patient, mais surtout, ne le laissez pas parler!


Préambule

La personne qui entre dans votre bureau, par définition a des problèmes. En partant de ce constat, si vous la laissez parler, qu’est-ce qu’elle peut bien vous apprendre ?
– Qu’elle ne va pas bien ? Ce n’est pas un scoop. Si elle se sentait bien elle ne serait pas là.
– Elle va vous expliquer pourquoi elle ne va pas bien. Elle a tellement vu de psy avant vous. Elle a tellement lu “psychologie- magazine” en prenant le train qu’elle est devenue une spécialiste des comportements de l’inconscient.
– Malheureusement, si elle sait pourquoi elle ne va pas bien, cela sous entend qu’elle a toutes les raisons du monde pour ne pas aller bien. Autrement dit, par un glissement sémantique, qu’elle a raison de ne pas aller bien.
– A partir de là, et si on accepte de lui laisser la position qu’elle s’octroie, il va être difficile de lui dire qu’elle se trompe sans lui laisser entendre qu’elle est complètement idiote de croire ce que disent les magazines qui ne disent que des vérités ou les psychologues qui lui ont tellement bien expliqué les choses. Difficile aussi de la guérir sans lui faire renoncer à la seule valeur qui a un peu de valeur pour elle ; la certitude 1) qu’elle ne va pas bien et 2) qu’elle a raison d’être malade. La valeur est une notion qui appartient en propre à la personne. Ce peut être une norme qu’elle a intégrée. La norme est imposée par le milieu social, culturel, cultuel, j’allais oublier le milieu psychologique ambiant. Or dit-elle avec une grande assurance : « Je n’ai pas confiance en moi ».
Paradoxe, vous avez dit “paradoxe ”?

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