Notes de lectures présentées par René Nuri : Fischer est l’un des premiers à avoir essayer de décomposer l’évolution du sujet soumis à une situation extrême. Si les relations au monde ou les relations à soi-même sont atteintes, la représentation du temps lui-même est fortement altérée.
Personne n’est préparé en réalité à affronter de tels événements, aussi chacun dit-il puiser en lui-même au plus profond de lui ces forces dont il a besoin pour survivre. Il découvre que c’est en luttant pour sa vie qu’il survit. Il se révèle à lui-même d’une façon qu’il ne soupçonnait pas.
- Se plier, se redresser
- Amortir et rebondir
- La force vitale « avoir du ressort »
La situation extrême :
1) Des conditions radicalement différentes de leurs vies normales. 2) Une intensité qui sort de l’ordinaire, un caractère démesuré, insupportable. 3) Une expérience où on atteint les dernières limites. 4) Une dimension de violence, un bouleversement radical qui ébranle la vie ; Sont exclues les situations voulues, les sports extrêmes
L’apparition d’un événement traumatisant est brutale, entraînant une rupture avec la vie normale et des changements imposés à un sujet non préparé. Il y a rupture d’adaptation et des ajustements inadéquats à la situation.
Il existe donc deux facettes, un déterminisme externe et le psychisme du sujet.
Il faut aller au bout de l’inhumain pour trouver l’humain. La force de vivre, de lutter, fait de la vie elle-même une valeur.
La situation extrême amène à la destruction de l’identité, avec la perte des repères identitaires, des cadres de références. Cela vient du fait que notre identité a été souvent imposée et fabriquée de l’extérieur par notre conformité aux normes, notre adhésions aux valeurs, notre réponse aux attentes sociales, notre dépendance aux pression du groupe. A partir du moment où notre système de valeur éclate, il y a un changement de type II, un nouveau système de valeurs. Idée d »épreuve existentielle, affliction, douleur, apprentissage de l’endurance, redéfinition de l’importance des choses, de la couleur des événements à partir d’autres repères, d’autres certitudes…
Les repères du temps : 1) Il est arrêté, dénié, entre parenthèses, en dehors du temps, un temps sans horizon, sans issues. 2) Ensuite il est ramené à des cycles, à des rythmes ; la journée, l’heure, avec absence de projets 3) La temporalité est structurée autour du présent 4) Le temps est vécu comme irréversible, notion du temps qui passe, du temps qui reste .Expérience de sa propre finitude.
Les types de situations extrêmes : 1) La maladie mortelle, condition de malade, modifications des relations avec l’entourage. 1a) Phase de déni 1b) Phase de colère et de ressentiment contre ceux qui sont en bonne santé. 1c) Phase dépressive et d’acceptation.
C’est une rencontre avec soi-même. Il faut trouver le moyen d’en faire un mode de vie. L’horizon de la mort peut-être une manière de valoriser le temps qui reste et de voir la vie sous un autre jour. On apprend forcément à mourir, mais on apprend aussi à vivre sa vie jusqu’à la fin.
2) Les guerres avec la levée et l’inversion d’un interdit, « tu ne tueras point ». La vie du coup retrouve tout son prix puisqu’on est confronté à la mort. Chez les civils, la peur de mourir, de manquer. La nourriture prend une importance vitale (id ouvriers licenciés) ; Est-ce que les enfants auront à manger ? » –La débrouille apparaît avec l’effondrement des cadres normatifs en vigueur, laissant apparaître le fond obscur des comportements humains. –La résistance importante au départ par l’héroïsme devant la disproportion des forces, avec refus du compromis, de la complicité, de la passivité.
3) Les catastrophes naturelles, accidentelles, sociales. Des situations collectives ou toutes les catégories sociales sont touchées indistinctement. 2tat de chaos, l’ordre est bouleversé ? L’univers matériel et social structuré selon des lois qui le rendent vivable a été perturbé
4) Les camps de concentrations. C’est la négation absolue de celui qui incarne l’autre homme. Une structure de la vie en tant qu’elle est un espoir de continuer à vivre, mais c’est une illusion. Le fait même de vivre correspond à l’installation dans une incroyance radicale qui protége contre la vérité de l’échéance toute proche e la mort. Le refus en même tant que la conscience de la mort.
5) Les pertes. À caractère définitif, le travail de deuil. La survie est liée à l’abandon du passé qui rappelle l’autre perdu. Parents d’enfants leucémiques. L’aveuglement est un mécanisme fondamental pour faire face à une réalité inacceptable. Ou bien la vie s’organise autour du malade, importance de la relation des parents entre eux.
6) Le grand âge. La mort devient une certitude mais on la rejette à cause de son caractère impensable et à cause de la volonté de vivre. Exclusions sociales définitives, sujets inutiles, dépendance, expériences de destruction du corps. La dimension de l’avenir perd son sens, la vie est directement liée aux soins. Maison de retraite, dénuement relatif, problèmes financiers…
L’analyse de la situation extrême
Le stress déclenche deux réactions ; une est spécifique, organique, l’autre est relationnelle
–La névrose de guerre, importance de l’événement extérieur qui déclenche des troubles de la personnalité. –Le stress vient des mécanismes d’adaptations face aux circonstances
Devant des facteurs extérieurs considérés comme négatifs la réponse est inconfortable, agressive, stressante. 1) L’accent est mis sur la dimension cognitive du stress, Mésadaptation à la situation. Le stress est une expérience déterminée par la signification sociale conférée aux facteurs du stress 2) L’importance des facteurs psychosociaux ; Expériences de perte (deuil, chômage), situations chroniques stressantes, situations de transitions…
L’impuissance apprise vient de la perte de contrôle devant des événements que le sujet ne peut pas maîtriser et qui génèrent des troubles psychologiques profonds.
Le deuxième chien de Pavlov. Il a été dressé à manger dans une écuelle surmontée d’un cercle et à éviter celle marquée d’un ovale. Au bout d’un certain temps on modifie les symboles de manière qu’ils ne soient plus discernables. Le chien ne sait plus prendre la moindre décision y compris celle de se mettre à l’abri en sautant suer un petit muret pour éviter les décharges électriques du plancher. Il est confus passif apathique, incapable d’apprendre de nouveaux comportements. Il a appris l’impuissance qui le paralyse. Chez l’homme un événement incontrôlable et désagréable donne, une gêne à l’acquisition ultérieure de comportement d’évitement, des comportements inadaptés, des états émotionnels et motivationnels négatifs. Le désespoir, attitude de passivité, de pessimisme lié au sentiment d’échec sur l’ensemble de sa vie avec fatalisme, sentiment d’incapacité à agir sur ce qui lui arrive.
L’événement traumatique joue un rôle en tant que facteur extérieur qui joue sur le psychisme et la personnalité. L’événement n’est plus la cause des troubles psychiques mais le modulateur d’intensité des désorganisations psychiques. Il n’est que le déclencheur au développement des processus psychiques. On parle de faillite psychique quand le sujet se trouve débordé par un événement qu’elle que soit sa gravité réelle. Le syndrome des survivants des camps réapparaît dans des situations de crises. _ Anxiété, craintes de persécutions nouvelles, phobies, rêves anxieux, peurs récurrentes. _Troubles de concentrations et de mémoire _Désorientations temporo-spatiales _Réactions dépressive chroniques, masochistes qui peuvent évoluer vers des troubles psychotiques. _ Une culpabilité non résolue avec isolement, repli sur soi atteinte de l’identité personnelle, _Conscience d’une vulnérabilité accentuée
Le coping, faire face. Pour des gens en pleine possession de leurs moyens. Définition : L’ensemble des actions qui baissent le stress physique ou psychique associé à des événements négatifs de la vie. Il s’agit d’un comportement actif par rapport à une situation concrète : gestion du stress, il y a un potentiel d’énergie qui permet de faire face. Mais En cas de situation extrême, les réactions adoptées sont fondamentalement incertaines.
Les stratégies d’adaptations peuvent prendre plusieurs formes : _ Le support social avec demande d’aide, retrait psychique et désinvestissement de la situation. _ L’adaptation en tant que ressource, recherche des moyens qui permettent de maîtriser et de gérer le stress :
- ressources sociales, relations inter personnelles
- ressources psychologiques, personnalité du sujet.
- ressources personnelles santé capacité à résoudre les problèmes à communiquer, à exprimer des sentiments positifs et à avoir des croyances positives.
Cela entraîne des réponses adaptées _Selon la façon de gérer le problème en visant l’environnement ou en travaillant sur soi (modifications des aspirations, et baisse du degré d’implication) _Selon la réponse émotionnelle, c’est le cas lorsque le sujet estime qu’il ne peut plus modifier les choses. _Une stratégie ; évitement, distanciation, baisse de la gravité, attributions de valeurs positives à des faits négatifs, transformer l’inévitable en quelque chose d’acceptable.
Survie et identité, études sur les camps (psychosociaux, Pollack, Franckl…)
Survie et dynamisme psychique et psychosocial. Le combat contre la mort crée des processus et des ressources de vie
Affronter l’impensable Toute situation atteint les bases sur lesquelles repose la vie. Le choc inattendu, brutal crée déstabilisation, aveuglement et refus. Il existe une remise en cause des schémas, catégories, des systèmes de croyances qui assurent stabilité et sécurité. Ce choc bloque le principe de réalité et rend incapable d’assimiler ce qui arrive, d’intégrer des situations qui ne collent pas avec le schéma précédent. Le déni, le sujet refuse de reconnaître une réalité extérieure, ce n’est pas de l’évitement ou le sujet est conscient du phénomène. Le déni permet dés le choc de poser des balises et de faire face à la situation, il cultive l’illusion et protége de la réalité. Dans le deuil, il y a la réalité du cadavre du défunt.
La transition psychologique. Passage d’un état à un autre, métamorphose intérieure, changement en profondeur. Perte des habitudes et des relations antérieures : _Sur le plan psy, c’est un dépouillement, apparition d’une insensibilité, on se blinde. _Sur le plan psychosocial, dévalorisation désocialisation, ruptures de certaines relations. Dans le cancer, modification du corps _Toute transition est une perte de soi-même, un état de profonde indétermination quand à l’orientation ultérieure de l’expression de la survie _Le travail de deuil commence ici en termes de désinvestissements psychologiques des ancrages antérieurs, et en termes de la représentation de la réalité présente traumatisante. _Il existe un nouveau rapport au monde qui n’est plus considéré comme réel. Le sujet n’a plus le sentiment d’exister, il est exclu des événements, des activités qui ont jusque là structuré son existence.
Le travail de survie ; c’est lorsque l’on doit affronter la mort que l’on apprend à vivre. Le dernier recours : mobiliser la souffrance et le dénuement même en vue de s’adapter à l’extrême. Une amélioration même provisoire de la santé, redonne l’espoir qui peut se traduire par une volonté de vivre qui mobilise les ressources pour continuer à vivre, à espérer. La survie est un travail d’appropriation de la réalité, à en prendre toute la mesure en y identifiant ses exigences pour vivre, c’est différent de l’accepter ou de la subir La stratégie d’adaptation est alors orientée vers la façon de gérer la situation ou vers la régulation de la réponse émotionnelle Ils agissent comme s’ils n’étaient pas condamnés. En, situation extrême on construit une perception de sa propre vie en se forgeant des explications pour la comprendre et la supporter.
La nidation du malade est une enveloppe sécurisante par attachement aux petites choses, ses effets personnels… Faire son trou c’est aussi affirmer une consistance, en se définissant une place. Vouloir garder une activité lorsque l’on est gravement malade. Construire sa coquille, son univers intérieur derrière une carapace avec insensibilisation par rapport au monde extérieur en neutralisant les émotions et la sensibilité face à l’extrême, permet de geler ses sentiments pour rester insensible et indifférent à sa propre douleur. La religion si elle apparaît s’intègre dans les autres espoirs
L’identité, ce qu’un sujet est pour lui-même, pour les autres, pour qui il se prend, pour qui les autres le prennent. L’identité est un type de conduite établi sur des valeurs.
La valeur est un point de référence autour duquel se structure une conduite. Elle est imposée par le modèle social et elle est intériorisée par le sujet. Les valeurs sont des normes sociales partagées. La situation extrême entraîne un changement, d’identité. La survie elle-même impose le recours à d’autres valeurs _*Si la situation est extérieure, (les camps la guerre) le maintient des valeurs antérieures est un garant de survie. _*Si la situation est intérieure (maladie) il y a à la fois effondrement des valeurs sociales et personnelles. Cela nécessite de recourir à d’autres valeurs de survie. Pour survivre il faut mourir soi-même.
L’intégrité du corps atteinte, le sujet arrive à faire avec. Les valeurs érigées en absolu deviennent relatives Dans les pertes et les deuils, les valeurs sociales évoluent différemment que les valeurs personnelles. Préserver l’identité sociale assure une continuité à l’identité. Dans les camps l’homme peut toujours transcender sa situation et créer d’autres valeurs. L’homme agit et se détermine des micro choix. Il a la liberté de choisir qui donne un sens à la vie. La valeur de la vie donne un sens à la vie
L’extrême ne peut se partager. Il y a un sentiment de solitude dans la distance sociale. Dans toute situation extrême le sujet se retrouve dans un contexte social, dans des cadres institutionnels nouveaux.
Survivre socialement La maladie, crée un sentiment d’exclusion, de rejet. Le sujet est devenu inutile La maladie peut être vécue comme une faute personnelle, un échec dans un monde basé sur les valeurs de la performance et de l’intégration sociale. Survivre, signifie se prendre en charge pour sortir de diverses formes de dépendances, y compris médicales. Il faut lutter contre la réification L’entourage est important, l’amour, la place dans la famille crée un renforcement de l’image de soi, le sentiment de sa propre valeur pour autrui. La haine permet la décharge l’angoisse et de la souffrance. (La femme contre le mari quand l’enfant a le SIDA)
Temps et survie La situation extrême est un univers sans temps. Le sujet ne peut plus se raccrocher au passé, et où il n’y a plus d’avenir. A) La maladie mortelle, où le temps devient tout à coup irréversible : _a) pendant le choc, le temps se fige. Le temps est une qualité de la conscience qui disparaît. Il y a déréalisation Le temps lui aussi est dénié. _b) La phase II où le sujet est projeté dans un temps irréversible avec les répétitions du passé, des habitudes anciennes, et avec un avenir envisagé comme la simple continuation de ce qu’il faisait avant (travail…) Se raccrocher à quelque chose de rassurant, les aspects routiniers permettent encore l’acquisition d’automatismes. Maintenir l’apparence d’une continuité pour nier le temps de la maladie vécu comme nouveau et différent. On se dit qu’on mourra d’autre chose que du cancer, ou du SIDA. _c) Le temps de la survie. Le rapport au temps est désinvesti. Il n’y a plus de projets mais ce temps prend une épaisseur, une consistance dont le prix est la valeur de l’instant. On le mesure comme du temps compté, celui qui reste Ce temps permet l’espoir puisqu’on vit (encore). La préparation à la mort pour laisser un souvenir de ce qu’on aurait voulu être Une succession d’instants ayant leurs valeurs propres, comme autant de victoires qui permettent à l’espoir de s’accrocher à ce lent égrenage des jours. Chaque jour est l’horizon sur lequel se projette tout le poids de la souffrance face à un avenir incertain et angoissant.
Lorsque le sujet retrouve des raisons de vivre il repense le temps de façon différente, et ce temps défie la mort. C’est un enjeu de la survie, il est vécu pleinement. Les femmes projettent leurs vies sur les enfants. On écrit pour que les autres sachent que… La conscience du temps limité se traduit par sa valorisation.
B) Situations de perte. Pendant le choc, le temps s’arrête mais il repart plus vite devant le cadavre tangible, les funérailles….
C) Les camps. C’est un temps sur lequel on n’a aucune prise. Le temps de l’instant, il est vécu comme une répétition simple d’un quotidien sans vie. On retrouve le même vécu dans le chômage. En prison, on sait pour combien on en a pris, pas dans les camps, le chômage, certaines maladies…. Il y a donc un temps objectif, par exemple ici sa durée est inconnue. Il y a aussi un temps subjectif. La vie a un but. Il existe une raison de vivre, donc de l’espoir. D’autres se réfugient dans le passé. Tout ça pour neutraliser le temps objectif.
L’issue. C’est un passage psychologique où la situation se retourne à travers la réorientation du sujet vers la vie (ou vers la mort) Maladies. Décision de lutter, formulation de vrais projets, et donc redéfinition de soi-même et refondation de son système de valeurs. Ca nécessite de ne plus y penser, de neutraliser les affects, de se défaire des cadres de la maladie elle-même. L’issue est un compromis entre ce qu’on était avant et ce qu’on est devenu, entre incertitude de la situation et espoir de reprendre une vie normale. 1) Mobilisations des acquis antérieurs, (reprise du travail….) _2) Intégration de données nouvelles, acceptations de son nouvel état L’engagement personnel, l’activité, l’attachement à la vie, le sentiment de prise en charge personnelle par rapport à la situation, la capacité d’exprimer ses émotions augmentent la capacité de résistance et donc les chances de survie par stimulation du système immunitaire. Le problème devient celui de la qualité de vie acceptable à l’intérieur de la maladie et durant le temps qu’il reste à vivre. Ne pas rater sa sortie, faire le deuil de sa propre vie. On meurt quand on accepte de mourir. Perte : Préservation de l’objet investi sur des traits intériorisés. Le travail de deuil crée un désinvestissement chez celui qui reste.
L’illusion de l’invulnérabilité. Se protéger de l’inconnu et de l’imprévu, nous faisons comme si nous étions maîtres de la situation.
Les biens portants ont tendance à rendre le malade responsable de sa maladie par surestimation de note aptitude à faire face à une situation extrême, et pour se réassurer soi-même ; « ça ne peut pas nous arriver ».Le tissu social augmente ce sentiment avec ses cadres sécurisants, le statu reconnu, la valeur de notre place. Plus la coquille sociale est valorisée et plus nous nous sentons invulnérables. Cette invulnérabilité n’est pas une ressource ; le viol est plus mal supporté si on se sent invulnérable, les tsiganes supportaient mieux la vie dans les camps ; Elle entraîne en outre une insensibilisation qui endort et endurcit nos facultés de réaction face à la situation extrême où d’autres êtres se trouvent. La survie repose sur le sentiment d’être l’artisan de sa survie. A partir du sentiment de vulnérabilité, apparaît la fragilité de la vie, nous sommes en sursis, le quotidien est à vivre pleinement. Le temps est ralenti, on prend le temps de vivre ; Le temps est vécu à court et moyen terme. La conscience plus aigue de la mort donne une vie plus intense au temps qui reste. Redéfinitions de l’échelle des valeurs, l’affection, la chaleur humaine, l’amour peuvent transcender la mort.
L’adaptation ; c’est se couler dans des situations changeantes, en général les acquis antérieurs et les habitudes stabilisent et évitent de puiser dans ses réserves d’énergie vitale. Les situations de changement (chômage, maladie…) sont des moments de passages d’un état à un autre. Il faut faire le deuil de la situation, se résigner au chômage, vivre avec le sentiment d’exclusion vécu comme une injustice profonde par une victime innocente ; Il faut aussi se fabriquer un monde intérieur, un refuge.
Une identité évanescente. Nous nous conformons à des dispositifs plus ou moins contraignants qui offrent stabilité » et assurance et dispensent d’être responsables réellement. La conformité sociale donne une identité évanescente (méprise du sujet social sur lui-même). _ Adopter des comportements approuvés par d’autres. _Intériorisations de normes, c’est-à-dire renoncement à sa propre vérité, et soumission. _ Se défaire de sa propre responsabilité sur l’autorité parentale, sociale …et vivre en état de dépendance.
Apprendre à vivre. Il n’y a pas de garanties dans la vie. Le pire c’est le désespoir. Sans espoir la vie n’a pas de sens. La vraie mort c’est la perte de la raison de vivre
Le ressort invisible fait de l’obstacle un tremplin, de la fragilité une richesse, de la faiblesse une force.
Bravo, très intéressant!! et merci!